Les années 70 ont vu en France l’avènement d’une nouvelle tendance : les super-héros des comics Marvel. Les éditions Lug publieront chaque mois les aventures des personnages de Stan Lee dans les revues Strange, Titans, Spidey ou Nova. Ces justiciers Yankee qui ont déferlé dans les cours d’école, ont pour nom Spider-Man, Daredevil, les X-Men, Iron-Man, Thor, Les Quatre Fantastiques, Daredevil, ou Surfer d’Argent.
Mais au cœur de ce monopole américain, il y eut une exception française : de 1981 à 1989, les mêmes éditions lyonnaises ont commandé à deux auteurs-maison de créer leur propre série.
Jean-Yves Mitton, déjà routier du western, et le jeune Ciro Tota créeront respectivement (sous les noms américanisés de John Milton et Cyrus Tota) les séries Mikros et Photonik.
Mikros (entouré de Big Crabb et Saltarel-la) surnommés “Titans microcosmiques”
Leurs aventures les mèneront des Etats-Unis à l’infini cosmique, avant de les voir s’installer entre Lyon et Paris.
Photonik
Autre trio, œuvre du méticuleux Tota : autour du bossu mal aimé Thaddeus Tenterhook, qui se transforme en l’ange de lumière Photonik, il y a le Dr Ziegel (un rescapé des camps d’extermination) et Tom Pouce (sorte d’incarnation aérienne du Petit Poucet mâtiné de Robin).
Le visiteur est invité à découvrir et comprendre le contexte de cette « parenthèse française » à travers des documents d’époque et des originaux de ces deux auteurs, notamment leur interprétation des personnages Marvel (alors obligeamment prêtés par le géant américain, le temps d’une histoire, d’une couverture). Le thème de la censure qui pesait encore sur les publications destinées à la jeunesse sera également évoqué.
Tota et Mitton ont acquis le statut de pionniers auprès d’une nouvelle génération. Ils participeront à une table-ronde samedi 11 octobre à 11 heures, pour témoigner de cette époque, entourés des éditeurs Original Watts, Delcourt, Black and White, qui font revivre leurs héros.
Dates Du 10 au 12 octobre
Lieu Palais du Grand Large, Salle Charcot
Public Tous publics
Thématique Grand public
Scénographie Laurent Lefeuvre